vendredi 5 décembre 2014

Obama fait passer l'Iran !!!!!

Le temps lui est tellement compté que le pari est pratiquement impossible. Et il le sait. Dès janvier, Barack Obama va devoir guerroyer, justifier toutes ses positions, toutes ses décisions avec unCongrès à majorité républicaine bien décidé à lui mener la vie dure. Pourtant, il va essayer de saisir toutes les occasions possibles pour ramener l'Iran dans le camp des pays fréquentables, et avec lesquels les États-Unis ont un intérêt économique à multiplier les échanges de toute nature. Parce que l'Iran est un grand pays. Parce que sa population est infiniment plus évoluée que ceux qui l'ont gouverné depuis trente-quatre ans.

Personne n'est dupe

La déclaration de John Kerry, mercredi, lors d'une réunion de l'Otan à Bruxelles ne laisse aucun doute sur la constance des efforts américains. Le secrétaire d'État a en effet déclaré que les attaques faites par l'aviation iranienne fin novembre sur des positions djihadistes autour de la ville de Saadiya, dans l'est de l'Irak, constituaient "un développement positif" dans la lutte contre l'État islamique. Depuis la rupture de 1979 entre Téhéran et Washington, même si les mots restent diplomatiquement mesurés, on n'avait pas entendu pareil satisfecit de la part d'un haut responsable américain. Car même si, de son côté, le porte-parole du Pentagone a insisté sur l'absence totale de coopération entre les missions de guerre des F4 iraniens et les bombardements des pays de la coalition sur l'Irak, personne n'est dupe. Au minimum, l'état-major iranien avait averti le centre de coordination de Bagdad des raids qu'il envisageait. Or ce centre est certes irakien, mais largement géré par des conseillers militaires américains.
LIRE aussi notre article "L'Iran, meilleur allié des États-Unis en Irak"
Ces signaux d'entente entre la République islamiste et l'ancien "Grand Satan", contre un ennemi commun, s'inscrivent d'ailleurs dans la ligne de ce qu'Obama cherche à promouvoir depuis sa réélection de 2012. Avec, notamment, dans les mois qui ont suivi le début de son deuxième mandat la reprise des négociations diplomatiques sur le nucléaire iranien. Et même si les discussions ont encore échoué à Genève, le 24 novembre, le simple fait que les négociateurs se soient donné quelques mois au-delà de la date limite prévue pour trouver un accord acceptable montre bien leur volonté d'aboutir. Tout comme l'indique ce courrier secret - mais dévoilé par la Maison-Blanche sans trop se faire prier - adressé courant octobre par Obama à l'ayatollah Khamenei pour proposer une vaste alliance contre l'État islamique.

La colère d'Israël

Obama sait pourtant que, ce faisant, il risque de s'attirer les foudres des mon
archies sunnites du Golfe et en particulier de l'Arabie saoudite. Et surtout de provoquer la colère d'Israël, qui en reste à l'égard de l'Iran sur l'idée que, pour stopper son programme nucléaire, il faut purement et simplement détruire toutes ses installations nucléaires. Même à finalité civile. Autant dire que Netanyahou sera de moins en moins enclin à faire à l'égard de la Palestine les concessions sur les colonies de peuplement en particulier, qui seules pourraient amener une reprise des pourparlers avec Mahmoud Abbas.
Pas étonnant que, dans ces conditions, le Premier ministre israélien durcisse encore son attitude à l'égard de ceux qui, dans son pays, cherchent encore à renouer le dialogue. La crise provoquée par Netanyahou avec le limogeage de deux ministres et l'appel à des élections anticipées sont les conséquences indirectes des promesses de retrouvailles entre Washington et Téhéran

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

News

Live news

Sport

Realmadrid

Ronaldo